« Puisque je ne peux plus l’avoir, tu ne l’auras plus jamais non plus ». A Courbevoie (Hauts-de-Seine), le 11 mai 2023, un crime sème l’effroi. Chloé, 5 ans, est retrouvée morte, poignardée au cou dans l’appartement familial. Lorsque les policiers arrivent, alertés par des voisins, le père s’est infligé des coups de couteau et a sauté du deuxième étage. Il meurt quarante-huit heures plus tard de ses blessures.

Quelques jours auparavant, une ordonnance de protection interdisant à l’homme d’entrer en contact avec son ex-compagne – qui avait demandé le divorce – et transférant l’autorité parentale exclusive à la mère avait été prononcée. « En assassinant la fille, il s’assure que la mère ne s’en remettra jamais. Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse s’en prendre à la petite, il adorait sa fille, il l’idolâtrait », rapporte Migueline Rosset, avocate de la mère de Chloé. « C’est le paroxysme même des violences vicariantes. »

Les violences vicariantes désignent une forme particulière d’agression. Il s’agit d’une violence exercée, quasi exclusivement contre une femme, par un partenaire ou un ex-partenaire, à travers un tiers, généralement des enfants, avec pour objectif de faire souffrir l’autre, comme le définit Sonia Vaccaro, la psychologue argentine à l’origine de l’expression. En France, le terme de violence vicariante reste largement méconnu, avec une existence médiatique quasi nulle et aucune existence juridique.

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