Des rafales à 168 km/h sur le Cap Corse ; à 161 km/h en Seine-Maritime ou à 130 km dans les Landes. Des îles isolées, sans liaison avec la terre, après l’interruption du trafic des ferries et jusqu’à 140 000 foyers sans électricité dans l’après-midi. La France a passé le jeudi 23 octobre sous le régime de la tempête Benjamin, qualifiée par Météo-France de « forte tempête automnale se produisant après une longue période de temps calme ».
En moins de vingt-quatre heures, ce très gros coup de vent a traversé la France. Il a d’abord touché les côtes du nord du pays en fin de nuit, progressé ensuite à l’intérieur des terres, en occasionnant là aussi des rafales supérieures à 100 km/h par endroits, des averses orageuses et des pluies importantes. A 18 heures, les vigilances orange en vigueur sur toute la façade ouest du pays (à l’exception de la Bretagne), ont été levées. Seul le département de la Haute-Corse est demeuré en alerte pour la nuit, jusqu’à 6 heures. Sur le reste du territoire, c’est une traîne de pluie que Benjamin devrait laisser dans son sillage.
En dépit du caractère spectaculaire des flots déchaînés, des vagues de 4 mètres à 6 mètres, qui ont fait monter le niveau de l’océan, pour le prévisionniste de Météo-France, François Gourand, on est simplement là face à « une tempête avec de très fortes rafales, comme la France en connaît parfois en automne ». A titre de comparaison, le scientifique rappelle Ciaran qui avait balayé le nord-ouest du pays, faisant deux morts et causant d’importants dégâts matériels, fin octobre 2023. Pour ce spécialiste du climat, « Benjamin n’a rien à voir avec un effet du réchauffement climatique ; cela reste un événement classique pour la saison ».