Durant quatre jours, du lundi 20 au jeudi 23 octobre, les quelque 315 plus hauts cadres du Parti communiste chinois (PCC) étaient réunis dans le très officiel hôtel Jingxi, dans l’ouest de Pékin, pour parler des projets du pays pour les cinq prochaines années. Il fut question d’autosuffisance technologique face aux restrictions américaines, de modernisation de l’armée ou encore du soutien à la consommation pour stabiliser l’économie.
Une information-clé cependant était à trouver, non chez les présents à ce huis clos politique, mais dans le nombre d’absents : 16 % des 376 membres et suppléants du comité central du PCC nommés en 2022 – déjà sous la domination absolue de Xi Jinping –, manquaient à l’appel. Les seules raisons qui peuvent expliquer de manquer un plénum sont la santé ou les purges.
Ces dernières se révèlent toujours plus fortes, alors même que Xi Jinping, à la tête de l’Etat, du PCC et de l’armée depuis treize ans, a eu tout loisir d’éliminer les factions qui pouvaient lui résister. Il a même excellé en ce domaine comme aucun autre avant lui depuis la fin du maoïsme.