La Jamaïque, Cuba, les Bahamas et bientôt les Bermudes… Melissa n’est certes plus l’ouragan d’une puissance exceptionnelle qui a ravagé la Jamaïque, mardi 28 octobre, mais le cyclone poursuit sa route dévastatrice. Apparu le 13 octobre au large des îles du Cap-Vert, il aura parcouru plus de 7 000 kilomètres.
Avec des vents soufflant désormais à « seulement » 150 kilomètres-heures (km/h) autour de son œil, c’est un phénomène toujours dangereux, accompagné d’importantes précipitations et d’une marée de tempête pouvant aller jusqu’à 2 mètres, qui s’est abattu sur l’archipel des Bahamas, mercredi soir. Dans ses bulletins météorologiques publiés toutes les trois ou quatre heures, le National Hurricane Center à Miami (Floride) continue d’évoquer des « conditions potentiellement mortelles ».
Dans son sillage, le cyclone laisse déjà plus de 30 morts. Et ce bilan pourrait s’alourdir, à mesure que les régions touchées vont redevenir accessibles. C’est en Haïti que le nombre de victimes est le plus important, en raison des pluies incessantes qui s’abattent sur l’île depuis une semaine, provoquant des inondations dans ce pays pourtant contourné par le cœur de l’ouragan de catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson. Mercredi, peu avant l’aube, la crue d’une rivière, à Petit-Goâve, dans le sud du pays, a provoqué la mort d’au moins 20 personnes, dont 10 enfants, tandis que 10 autres sont portées disparues, rapportaient les médias haïtiens. Le bilan provisoire s’élève désormais à 24 morts et 18 portés disparus dans le pays depuis le début des intempéries.