Parcoursup : fin de la phase principale de la session de 2024, sur fond de critiques persistantes

Parcoursup : fin de la phase principale de la session de 2024, sur fond de critiques persistantes

Ceux qui attendaient encore une proposition d’admission dans une formation de l’enseignement supérieur sont maintenant fixés, alors qu’a pris fin, vendredi 12 juillet, la phase principale de Parcoursup, la plate-forme d’affectation dans l’enseignement supérieur. Les dernières données du tableau de bord ministériel permettaient de calculer que, à la date du 9 juillet, sur un total de 849 000 candidats, quelque 124 000 (soit 14,5 %, contre 13,3 % en 2023) n’avaient pas reçu du tout de proposition en réponse à leurs vœux, et qu’ils étaient plus de 29 000 (soit 3,4 %, contre 3,5 % en 2023) à avoir quitté la plate-forme

Selon les chiffres actualisés du ministère de l’enseignement supérieur diffusés samedi, qui prend en compte les résultats définitifs du baccalauréat, 85 020 candidats n’avaient pas d’offre d’affectation à la fin de cette phase, sur un total de 848 917.

Ils étaient 77 000 à n’avoir reçu aucune proposition l’an dernier au même moment, et 94 000 il y a deux ans. « C’est plus (de candidats en attente) que l’an dernier, mais il faut bien prendre en considération qu’il y avait 22.000 candidats de plus cette année sur le seul périmètre étudiants et lycéens », a précisé Jérôme Teillard, chef de projet de Parcoursup pour le ministère.

Les candidats lycéens affichent le plus fort taux de succès : 89,5 % d’entre eux ont reçu au moins une proposition. Suivent les candidats en réorientation (79 %), et enfin, loin derrière, ceux ayant suivi une scolarité dans un lycée à l’étranger (41 %). Des proportions peu ou prou identiques à celles de 2023.

Tous les jeux ne sont pas encore faits : pour les déçus, la phase complémentaire d’admission se poursuit jusqu’au 10 septembre pour postuler, à nouveau, dans quelque 6 000 formations où des places sont encore vacantes.

Cette nouvelle session d’admission n’éteindra pas les critiques qui accompagnent la plate-forme depuis sa création, en dépit d’améliorations apportées au fil du temps : un système trop sélectif pour les uns, trop opaque pour les autres. Dans le débat public, comme l’a confirmé la campagne pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, parler d’enseignement supérieur revient à devoir immédiatement se positionner pour ou contre Parcoursup, tant la plate-forme née en 2018 semble cristalliser tous les enjeux d’un secteur.

Le Nouveau Front populaire, arrivé en tête aux législatives et qui dit vouloir gouverner sur la base de son programme, est très clair à ce sujet : il dit vouloir « abolir Parcoursup » pour « démocratiser l’université ». Sans majorité à l’Assemblée nationale, la chose s’annonce toutefois délicate, car Parcoursup est le résultat d’une loi.

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