Un an après sa victoire présidentielle, Donald Trump a reçu des messages contrariants. Le premier est sorti des urnes mardi 4 novembre, lors de scrutins locaux sur la Côte est et d’un référendum en Californie sur la carte électorale, marquant un triomphe démocrate. Le second s’est dessiné, en filigrane, au cours d’une audience à la Cour suprême mercredi 5 novembre sur les tarifs douaniers, pierre angulaire de sa stratégie. Une échéance dramatisée par le président lui-même, marquée par les doutes des juges au sujet des prérogatives de l’exécutif dans ce domaine réservé du Congrès.
Les élections de mardi ne modifient pas fondamentalement la donne politique. Les républicains contrôlent tous les échelons du pouvoir fédéral. Mais l’atmosphère est changée. Cette soirée réinjecte de l’oxygène dans la démocratie américaine. Les démocrates n’ont pas retrouvé, par la magie d’une nuit, leur crédibilité et leur cohésion, sans parler d’un projet. Leur parti ressemble à un vaisseau vide. Ils ne savent toujours pas comment renouer un lien avec les comtés ruraux. Mais les funérailles de l’ère Biden sont enfin terminées. Les élections de mi-mandat, prévues dans un an, constituent souvent un instrument de sanction contre le pouvoir en place, comme l’avait éprouvé Donald Trump en 2018. La soirée du 4 novembre pourrait en être un préambule.