Donald Trump déploie pour la première fois sa diplomatie chrétienne en Afrique. Son incarnation, la conseillère spirituelle du président américain, Paula White-Cain, officiait, mardi 4 novembre, dans une église de la banlieue de Libreville. Tailleur rouge, jupe noire et carré blond, elle déclarait que « l’Afrique sera repositionnée comme le centre du christianisme dans le monde », devant quelques centaines de fidèles venus écouter cette invitée de marque, qui effectuait au Gabon la première étape de sa tournée africaine.
Son périple dans la région des Grands Lacs s’est poursuivi au Rwanda, en République démocratique du Congo (RDC) puis en Ouganda, comme l’avait annoncé, le 21 octobre, le site spécialisé Africa Intelligence. Elle a beau présider le tout nouveau « bureau de la foi » installé dans l’aile ouest de la Maison Blanche, la pasteure télévangéliste américaine a précisé, lors de son prêche à Libreville, qu’elle se déplace en Afrique « dans un cadre personnel ».
Il est permis d’en douter, car son premier déplacement sur le continent depuis sa promotion à Washington, en février, ne doit rien au hasard. Il a été minutieusement préparé en marge de la signature de l’accord de paix entre le Rwanda et la RDC, le 27 juin, dans le bureau Ovale. Paula White se tenait alors aux côtés de Donald Trump, du vice-président J. D. Vance et des chefs de la diplomatie américaine, rwandaise et congolaise. Elle mena même brièvement la prière pour bénir la cérémonie.