En 2002, Donald Trump qualifiait Jeffrey Epstein de « gars formidable ». « On dit même qu’il aime les belles femmes autant que moi et beaucoup d’entre elles sont plus jeunes », confiait alors le magnat au New York Magazine. Aujourd’hui, le président des Etats-Unis n’arrive pas à sortir de l’ombre envahissante de ce prédateur sexuel, ancien patron d’un fonds d’investissement aux amis puissants, qui s’est suicidé en prison en 2019.
Mercredi 12 novembre, les démocrates siégeant au sein de la commission de supervision à la Chambre des représentants ont publié plusieurs e-mails, dans lesquels Jeffrey Epstein évoquait Donald Trump. Des messages repris massivement par les médias américains, mettant à mal la version du milliardaire, selon laquelle les deux hommes, longtemps proches, auraient rompu brutalement au début des années 2000.
Dans la foulée, les républicains ont, à leur tour, publié des milliers de documents, provoquant un effet de saturation. La première sélection effectuée par les médias américains ne contient aucune révélation décisive. Dans un courriel à un reporter du New York Times, Jeffrey Epstein expliquait que Donald Trump s’était heurté un jour contre la porte vitrée dans sa maison, trop focalisé sur « les jeunes femmes nageant dans la piscine ».