C’est une alliance à 5 milliards d’euros qui pourrait donner naissance à un nouveau champion sur le marché européen de l’électricité. Lundi 17 novembre, la major pétrogazière TotalEnergies et le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky ont annoncé un méga-accord pour établir une coentreprise dans la production électrique. Selon ce « deal », le conglomérat EPH, détenu par le magnat tchèque, doit céder 50 % de ses parts dans un portefeuille d’actifs énergétiques européens, principalement des centrales électriques à gaz, mais aussi à biomasse et des systèmes de stockage par batteries, situés en Italie, au Royaume-Uni, en Irlande, aux Pays-Bas et en France.
L’ensemble totalise plus de 14 gigawatts (GW) de capacité brute en opération ou en construction, soit la puissance théorique de neuf réacteurs nucléaires de type EPR. En échange, EPH recevra l’équivalent de 5,1 milliards d’euros en actions TotalEnergies par le biais de l’émission de 95,4 millions d’actions. De quoi propulser Daniel Kretinsky parmi les principaux actionnaires de la major française, avec 4,1 % du capital, derrière l’actionnariat salarié (8,9 %) et le fonds américain BlackRock (6,7 %).