Jusque-là indisponible en Afrique, un médicament générique pourrait sauver les vies de milliers d’enfants et d’adultes, malades de la drépanocytose, une pathologie génétique qui fait des ravages sur le continent. Chaque année, 400 000 bébés naissent avec cette maladie en Afrique, dont 2 000 au Sénégal, et la moitié meurent avant d’atteindre l’âge de 10 ans.
Le Drepaf, un générique de l’hydroxyurée développé par le laboratoire indien Globela, sera produit pour la première fois en Afrique, à Dakar. Grâce à ce médicament dont la propriété intellectuelle appartient à l’ONG française Drep. Afrique, la mortalité causée par la drépanocytose pourrait être divisée par trois.
Avant même le lancement officiel, mercredi 19 novembre au Sénégal, près d’un millier de boîtes ont déjà été distribuées chez les trois quarts des grossistes pharmaceutiques du pays, suscitant l’espoir pour les quelque 50 000 Sénégalais affectés par cette forme d’anémie – et plus largement chez les millions de malades du continent. Des commandes ont déjà été enregistrées au Niger, signe que le Drepaf est très attendu en Afrique subsaharienne, épicentre, avec l’Inde, de la maladie.