Peu importe que la pluie ait rincé la terrasse quelques minutes auparavant : ce soir d’automne, autour de 19 heures, les clients se mouillent le derrière sans ciller. Certains sirotent un espresso martini en attendant de se voir attribuer une table à l’intérieur, quand d’autres aspirent une dernière bouffée de nicotine. Un intermède de calme bienvenu, vu le tumulte au-dedans.
Depuis l’ouverture de Red Sauce (cour des Petites-Ecuries, Paris 10e) en mai, l’engouement pour l’adresse n’a pas faibli. Ce soir-là, ils seront près de 200, répartis sur deux services, à pousser la porte vitrée de ce restaurant reprenant les codes des red sauce joints, ces trattorie italo-américaines nées à la faveur d’une vague d’immigration massive d’habitants de la Botte vers les Etats-Unis, entre 1880 et 1920.