Avec ses hauts murs gris hérissés de barbelés et ses soldats postés en haut de miradors barricadés, le camp militaire de Togbin, dans l’ouest de Cotonou, fait figure de citadelle en pleine ville. C’est dans cette enceinte de la garde nationale que, dimanche 7 décembre, se sont retranchés les derniers mutins ayant tenté un putsch contre le président Patrice Talon.

Pour en venir à bout, les autorités béninoises ont fait appel à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) et en particulier au Nigeria voisin, dont des avions de chasse ont mené des frappes sur le camp de Togbin. Mais aussi à la France, qui a, pour la première fois depuis la série de putschs ayant renversé ses alliés entre 2020 et 2023 au Mali, au Burkina Faso et au Niger, déployé des moyens militaires pour défendre un de ses partenaires dans la région. Patrice Talon, qui coopère avec Paris dans de multiples domaines, notamment celui de la défense, est en effet un des chefs d’Etats africains les plus proches d’Emmanuel Macron.

Mardi 9 décembre, l’Elysée a indiqué que la France avait « apporté un appui en termes de surveillance, d’observation et de soutien logistique » aux forces béninoises, le tout dans « la logique de soutien régional » et en coordination avec « les efforts de la Cedeao ». Une communication minimaliste, qui ne dévoile pas ce que, concrètement, l’armée française a fait à Cotonou.

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