Quincy Jones est certainement le musicien et le producteur du XXe siècle à qui l’on a consacré le plus de coffrets tant son travail touche à des domaines aussi variés que le jazz, le cinéma, la pop et le hip-hop. Dans ces précédents coffrets, il y a eu en 2024 En studio à Paris. Anthologie 1957-1960 (2024) et l’Intégrale (1957-1962). Soul Bossa Nova en 4 CD. Cette rétrospective de 20 CD, The Legacy of Quincy Jones, réalisée par Stéphane Lerouge, est certainement la plus complète. Elle couvre les différentes périodes de production de Quincy Jones en tant qu’artiste, compositeur de musiques de films, et producteur (sauf pour les albums de Michael Jackson).
L’objet se catégorise chronologiquement selon ses différents labels – ABC Records, Barclay, Mercury et A & M – et ses productions sur son propre label, Qwest (1980-2001). Dans le livret qui l’accompagne, interviewé par Stephane Lerouge en 2014, le musicien se confie sur cette dernière période : « A presque 50 ans, il était temps que je me prenne en main. Ce label, je l’ai voulu à 360 degrés, ouvert à tous les langages musicaux. Cette ambition s’incarne dans Back on the Block, en 1989 où Ray Charles croise Big Daddy Kane, Sarah Vaughan, Ice-T. J’ai toujours été aimanté par les melting-pots musicaux et, là, je pense avoir atteint le dosage idéal, d’un point de vue transculturel et transgénérationnel. »