Et c’est reparti pour un tour. Ce mercredi 17 décembre, la plateforme Parcoursup ouvre ses portes, avec l’ensemble des formations actualisées pour la session 2026. Nombre de places, taux d’accès de l’année précédente, dates des portes ouvertes : autant d’informations désormais accessibles aux futurs candidats.

Attention, cependant : il n’est pas encore possible de formuler ses vœux. « Cette phase permet de commencer à repérer et à mettre en favori les formations susceptibles d’intéresser les candidats, notamment pendant la période des fêtes, propice aux échanges en famille », explique Jérôme Teillard, chargé de mission Parcoursup au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

C’est à partir du 19 janvier, et jusqu’au 12 mars, que les futurs bacheliers pourront inscrire leurs vœux. Pour rappel, les lycéens peuvent enregistrer jusqu’à 10 vœux en formation initiale, et 10 vœux en apprentissage. Il est également possible, pour certaines formations, de formuler des sous-vœux, jusqu’à 20 maximum.

Du 12 mars au 1er avril, les candidats pourront finaliser leurs dossiers (lettres de motivation, activités extrascolaires) mais ne pourront plus modifier leurs vœux. Les résultats seront publiés le 2 juin, avant l’ouverture de la phase complémentaire le 11 juin.

Deux nouveautés font leur apparition sur Parcoursup cette année. D’abord, la création de la licence professorat des écoles (LPE), accessible sur la plateforme, qui permettra aux étudiants de se présenter au concours de professeurs des écoles (CRPE) dès l’obtention de la licence.

Ensuite, les fiches de formation, déjà existantes, gagnent en transparence : elles préciseront davantage les enseignements de spécialité recommandés et, pour les filières sélectives, les motifs de non-classement des candidats. Hormis ces deux évolutions, aucun changement majeur n’est à noter sur la plateforme cette année.

Comment survivre à la longue période qui s’annonce pour les lycéens ? « Le plus important, c’est la préparation, explique Amadou Boye, consultant orientation au Centre d’information et de documentation jeunesse de Paris. De mon expérience personnelle, les jeunes qui n’ont aucune proposition d’admission, ce sont des jeunes qui ont demandé des formations trop sélectives par rapport à leurs notes ou qui ne correspondaient pas à leurs spécialités. Parfois aussi, ils n’ont pas validé tous leurs vœux ou pas répondu à temps à une proposition d’admission. »

L’onglet « Comprendre les critères d’analyses des candidatures », que chaque formation renseigne dans Parcoursup, permet de démystifier le processus de sélection et d’éviter d’indiquer des vœux qui ne seraient pas compatibles avec le dossier du néobachelier. Assister aux journées portes ouvertes des établissements est également essentiel, selon Amadou Boye, car celles-ci permettent « d’avoir des éléments tangibles à relater sur le projet motivé », comme le nom des professeurs ou certaines particularités du cursus qui pourraient attirer l’étudiant.

Ce point est confirmé par M. Teillard : « C’est lors de ces journées que la théorie se confronte au réel et que les échanges avec les enseignants et les étudiants permettent de déterminer si une formation correspond réellement aux attentes des candidats. »

Le simulateur, mis en place en 2024, peut aussi se révéler un outil précieux. En s’appuyant sur les profils admis les années précédentes, il permet d’estimer les chances d’admission. « Il a une double ambition : lutter contre l’autocensure, notamment chez certaines jeunes filles, et éviter la surconfiance », souligne M. Teillard.

Si Parcoursup fournit de précieux renseignements sur les formations, cela ne suffira pas toujours à orienter un lycéen qui ne sait pas quoi faire, constate Amadou Boye. « Les jeunes devraient aller voir des conseillers d’orientation, martèle-t-il. Même pour ceux qui ont une idée du métier qui les intéresse, il y a plusieurs façons d’y arriver – prépa, BUT, licence, etc. – et on n’a pas forcément le profil pour toutes ces options. »

Le consultant orientation conseille aux parents de renseigner leurs propres coordonnées dans Parcoursup, afin d’être aussi destinataires des rappels de fin de chaque phase, et plus tard, des propositions d’admissions que recevra leur enfant.

Selon une note du ministère de l’enseignement supérieur publiée en novembre 2025, à l’issue de la dernière session Parcoursup, 94 % des bacheliers inscrits ont reçu au moins une proposition d’admission et 81 % en ont accepté une. Des chiffres en légère baisse par rapport à 2024.

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