Véritable marronnier d’hiver, les résultats des enquêtes internationales comme celles propres à la France sont chaque année plus alarmants sur le niveau des élèves. Plusieurs domaines sont testés, mais il est tout particulièrement révélateur de s’attacher aux résultats en mathématiques, domaine connu pour être moins directement corrélé à la maîtrise de la langue et à l’avantage donné aux enfants de familles imprégnées de culture académique bourgeoise.
Au niveau CM1, l’enquête Timss [pour « Trends in International Mathematics and Science Study », réalisée en 2023], dont les résultats ont été publiés le 4 décembre, nous apprend que le score de la France en mathématiques se situe sous la moyenne des 29 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à 484 contre 525, ce qui la positionne à la 42e place sur les 58 pays comparés, et au dernier rang de l’Union européenne (UE). Au niveau 4e, cette même enquête positionne la France à l’avant-dernier rang des pays de l’UE, à la 24e place sur 44 pays observés, avec un score de 479 points alors que la moyenne des pays de l’OCDE est de 507.
L’enquête PISA [Programme international pour le suivi des acquis des élèves de 15 ans], qui s’attache, elle, aux résultats des enfants de 15 ans, a donné en 2022 pour la France un résultat dans la moyenne des pays de l’OCDE, avec 474 points contre 472 en moyenne. Toutefois, ce score accuse une diminution de 20 points par rapport à l’enquête précédente en 2018.
L’éducation nationale évalue également le niveau en mathématique des élèves en primaire et au collège, de manière extrêmement large sur la quasi-totalité de la cohorte, soit par exemple 810 000 enfants entrant en 6e en septembre 2024. Les résultats du test « résolutions de problèmes » permettent d’identifier trois groupes d’élèves : le groupe « à besoins », qui a répondu correctement à, au maximum, 4 questions sur 19, le groupe « fragile » qui a eu de 5 à 9 réponses correctes, et le groupe « satisfaisant » avec 10 réponses correctes ou plus (c’est-à-dire plus de 50 % de bonnes réponses).