Les charrettes tirées par des ânes ou des chevaux ne circulent plus à Casablanca. Elles ont été interdites, jugées incompatibles avec l’image de « smart city » que la métropole marocaine veut donner. Disparus également les marchands ambulants ou les ferracha avec leurs étalages de marchandises sur les trottoirs. Ainsi que les chiffonniers qui, leur carriole chargée de matériaux recyclables, côtoyaient sur la chaussée de rutilantes berlines, image atypique d’une ville aux contrastes saisissants. Ils rejoignent la liste de ces métiers qui disparaissent de jour en jour du centre de la capitale économique du royaume.
Engagée dans une course effrénée à la « modernité » à l’approche d’évènements sportifs internationaux – la Coupe d’Afrique des nations de football 2025 et la Coupe du monde 2030, Casablanca fait peau neuve. La métropole compte parmi les six villes marocaines désignées hôtes du Mondial coorganisé par le Maroc, l’Espagne et le Portugal. A une trentaine de kilomètres du centre-ville, le stade Hassan II, le plus grand du monde avec 115 000 places, est en construction. Le Maroc rêve d’y accueillir la finale de la compétition.