Il y a quelques jours encore, Victoria Mboko n’avait jamais dépassé le troisième tour d’un tournoi majeur sur le circuit féminin professionnel de tennis, la WTA. Jeudi 7 août (dans la nuit de vendredi, en France métropolitaine), la Canadienne de 18 ans dispute, à Montréal, sa première finale dans un Masters 1000 – la catégorie la plus élevée, après les Grand Chelems – face à Naomi Osaka, ex-numéro 1 mondiale et double vainqueure de l’Open d’Australie (2019, 2021) et de l’US Open (2018, 2020).
La marche est haute, mais, devant son public, Victoria Mboko, 85e joueuse mondiale, a déjà déjoué tous les pronostics, elle qui ne devait sa présence sur le court qu’à une invitation des organisateurs. En demi-finales, elle est venue à bout de la Kazakhe Elena Rybakina, 12e mondiale et lauréate de Wimbledon en 2022, en trois sets (1-6, 7-5, 7-6), malgré la fatigue et une douleur à un poignet dans la dernière manche. « Sans le public, je n’aurais probablement pas réussi à m’en sortir », a-t-elle reconnu après sa qualification, alors que sa rivale a servi pour le match à deux reprises.