Jusqu’ici seul membre de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à ne pas recourir à des milices civiles, le Niger veut désormais impliquer sa population dans la lutte contre les groupes djihadistes. Dimanche 3 août, Niamey a officiellement lancé le programme « Garkuwar Kassa » (« bouclier de la patrie », en haoussa). Portée par l’Union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple (M62), un mouvement proche des militaires, et soutenue par le ministère de l’intérieur, cette initiative vise à recruter des jeunes volontaires pour prêter main-forte aux Forces de défense et de sécurité (FDS).

Ce projet est l’une des recommandations faites aux militaires par le Conseil consultatif de la refondation (CCR), qui sert d’organe législatif de la transition. Si la junte y voit une réponse patriotique aux défis sécuritaires, ses détracteurs redoutent un outil qui permettra de réprimer l’opposition et risque d’attiser des conflits intercommunautaires. « Ensemble, défendons la patrie. Soldats, nous le sommes tous », proclame le slogan de « Garkuwar Kassa ». Lancé au cours d’une cérémonie au palais des congrès de Niamey, en présence du ministre de l’intérieur, le général Mohamed Toumba, le programme entend former des jeunes pour patrouiller aux côtés des forces armées, sensibiliser au civisme et contrer la désinformation.

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