L’Ethiopie se donne cinq ans pour édifier le plus grand aéroport d’Afrique. Le 11 août, la Banque africaine de développement (BAD) a acté le lancement du projet, avec le déblocage -(sous réserve de l’approbation de son conseil d’administration) de 500 millions de dollars (430 millions d’euros). La somme servira de « socle au financement de ce projet d’intégration régionale transformateur », a affirmé l’institution financière dans un communiqué. Ethiopian Airlines, le plus grand transporteur du continent, entièrement détenu par l’Etat, prévoit de couvrir 20 % du coût total du projet, estimé à 10 milliards de dollars.
Situé à Bishoftu, à environ une heure de route d’Addis-Abeba, le nouvel aéroport pourra accueillir à terme 110 millions de passagers par an, d’après la BAD, contre 25 millions pour l’actuel aéroport de Bole, au maximum de ses capacités.
Le futur aéroport de Bishoftu est le dernier des mégaprojets lancés par l’Ethiopie. Le 3 juillet, le premier ministre, Abiy Ahmed, avait annoncé devant le Parlement l’achèvement d’une autre infrastructure d’ampleur, après plus de dix ans de travaux : le grand barrage de la Renaissance. Les 16 turbines de cet ouvrage long de 1 800 mètres et haut de 145 mètres produiront, dès son inauguration, en septembre, près de 6 000 mégawatts – près de deux fois et demie la puissance du haut barrage d’Assouan, en Egypte.