Marie Perrin se souvient parfaitement de ce « moment Eureka », comme elle l’appelle. C’était en 2022, dans le laboratoire de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETH), en Suisse, où elle prépare alors sa thèse. Avec le professeur Victor Mougel, son tuteur, elle travaille à mettre au point un procédé permettant de récupérer les terres rares, ces métaux indispensables à notre vie moderne, et de les recycler.

Après ces premiers résultats prometteurs, la jeune chimiste de 28 ans teste sa méthode sur des déchets réels, des ampoules basse consommation usagées. Même succès : elle parvient à extraire et isoler l’europium, l’un de ces métaux stratégiques, pour le recycler. Les choses vont alors très vite. Fin 2024, son procédé est breveté. Dans la foulée, il fait l’objet d’une publication dans la revue Nature et reçoit le Spark Award de l’université de Zurich, qui récompense l’invention la plus prometteuse de l’année.

En janvier 2025, elle apprend qu’elle fait partie des lauréats du Young Inventors Prize organisé chaque année par l’Office européen des brevets. « Je ne m’y attendais pas, j’ai d’abord cru que c’était un spam », s’amuse-t-elle. La distinction met en tout cas un sacré coup de projecteur sur le projet et sa lauréate.

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