Les crises gouvernementales successives ont transformé les rentrées des partis en bouillons politiques et tactiques. Pas à Reconquête !. Condamné aux marges par ses échecs électoraux et soucieux de se dissocier d’adversaires qu’il méprise toujours autant, le parti d’Eric Zemmour a tenu son université d’été, dimanche 31 août à Orange (Vaucluse), à rebours de l’actualité. Une parenthèse de radicalité et de xénophobie sous prétexte de liberté de pensée et d’expression : tout ce que les 2 000 sympathisants installés devant les nappes bleu, blanc, rouge étaient venus chercher sous un soleil de plomb.
Plutôt que d’éclairer leurs troupes sur le bourbier politique actuel, le couple qui préside aux destinées de Reconquête ! s’est contenté d’appeler – sans vigueur – à la démission d’Emmanuel Macron et de livrer une leçon à l’ensemble de la classe politique. A Sarah Knafo, dernière parlementaire (européenne) du parti, l’exposé budgétaire et ses coups de boutoir dans les dépenses publiques. L’énarque a pris soin de n’épargner personne, surtout pas le Rassemblement national (RN) : « Ce qui n’a jamais marché ne marchera jamais, et un socialisme habillé d’un drapeau tricolore restera toujours un socialisme. » Déjà à l’arrêt, « l’union des droites » chère à Reconquête ! risque de ne pas avoir progressé à Orange.