En ce lundi 18 août, le ciel est à l’orage au-dessus de Blagnac (Haute-Garonne) et une petite tempête organisée d’une quarantaine de joueuses enchaîne les exercices sur la pelouse synthétique du stade Ernest-Argelès. Sur leurs dos, des maillots de rugby en tout genre, allant de Blagnac à Montpellier en passant par Grenoble ou même – comble de l’indignité pour les plus chauvins des supporteurs – l’Angleterre. Bienvenue au Blagnac rugby féminin (BRF), ou plutôt chez « les irréductibles Gaulois », selon sa talonneuse Kenza Necer.
Nulle trace d’Astérix ou d’Obélix sur les bords de la Garonne. Mais ça n’empêche pas ce club de la banlieue toulousaine de résister encore et toujours aux cadors d’Elite 1 – la première division féminine de rugby. Les Caouecs – sobriquet des habitants de Blagnac – restent sur deux demi-finales en championnat de France après avoir enchaîné trois finales, entre 2021 et 2023. Elles ont également placé quatre joueuses dans le XV de France féminin, qui dispute la Coupe du monde en Angleterre et affronte l’Afrique du Sud, dimanche 7 septembre (17 h 45, heure de Paris).
Pas mal pour l’équipe d’une commune de 27 000 habitants, non adossée à un club masculin professionnel, comme le Stade toulousain, Grenoble ou Montpellier. « Les performances peuvent paraître bizarres vu la taille de la ville, mais il y a un vrai esprit, un entrain pour cette équipe », constate Joseph Carles, le maire (Parti radical de gauche) de la ville.