Au siège du Parti socialiste (PS), sur les Grands Boulevards à Paris, il est 19 h 30 quand le téléphone d’Olivier Faure sonne ce mardi 9 septembre. Voilà une heure que le premier secrétaire, dont le nom circule depuis une semaine pour Matignon, est en plein bureau national, l’exécutif du mouvement. En voyant le numéro s’afficher, le député de Seine-et-Marne décroche. Emmanuel Macron l’appelle pour mettre fin au suspense.

A l’autre bout du fil, le chef de l’Etat lui annonce qu’il ne l’a pas choisi comme chef du gouvernement, malgré l’offre de services formulée quelques jours plus tôt. Le nouvel élu est le ministre des armées, Sébastien Lecornu. La nomination sera confirmée avant 20 heures. Le président justifie sa décision : le « socle commun », qui comprend Renaissance – le parti présidentiel –, Horizons et le MoDem, reste la première force à l’Assemblée nationale.

Olivier Faure relate son échange aux caciques du PS. D’un côté, l’appel d’Emmanuel Macron est vécu comme une « marque de respect ». « Qu’un président de la République se croit obligé d’appeler le premier secrétaire du PS pour l’informer du choix de son premier Ministre, ça fait bien dix ans que ce n’était pas arrivé ? », fait ainsi remarquer Luc Broussy, président du conseil national du mouvement et proche de M. Faure. De l’autre, la nomination d’un proche du locataire de l’Elysée, classé à droite, est probablement un synonyme de continuité de la politique menée depuis 2017.

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