La première fois que la question lui a été posée, en juillet, Pierre Louette n’a pas hésité, raconte un témoin. Non, a assuré le PDG du groupe Les Echos-Le Parisien en comité social et économique (CSE), Le Parisien-Aujourd’hui en France n’est pas en passe d’être vendu à Vincent Bolloré. Lundi 8 septembre, lorsque les journalistes venus assister à la conférence de rentrée de Radio Classique (autre propriété du groupe LVMH) lui ont posé la même question, le dirigeant a esquivé, n’infirmant ni ne confirmant la rumeur qui terrifie la rédaction depuis deux mois. Relancé quelques heures plus tard, il a répondu au Monde qu’il « pensait avoir été clair » : « J’ai démenti ce matin, et continue cet après-midi. »

Sollicités plusieurs fois, ni le groupe LVMH ni le groupe Bolloré n’ont, eux, fait suite à nos appels. Leur propre démenti rassurerait davantage les équipes, réduites aux conjectures. Mardi, la société des journalistes du quotidien, le Syndicat national des journalistes et la CGT de la rédaction ont adressé une lettre à leur actionnaire pour « solliciter M. Arnault ou un porte-parole du groupe LVMH afin d’évoquer ensemble la situation du journal ». « Si vous envisagez cette vente, écrivent-ils, nous vous demandons d’y renoncer », car « ce serait une catastrophe ». Cela reviendrait à « livrer à une idéologie militante d’extrême droite un des grands quotidiens du pays, à appauvrir la pluralité de l’information en France », précisent-ils.

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