Toulouse-Paris SG : 3-6. Lorient-Lille : 1-7. La dernière journée de Ligue 1 a été marquée par de larges victoires, qui sont autant de lourdes défaites. Un score prononce une vérité chiffrée très explicite, mais comment la nommer ?

Si le lexique de la victoire est assez limité, celui de la défaite est à la fois plus abondant et plus imagé, puisant dans les métaphores ou dans l’argot, comme s’il y avait quelque chose d’excitant à se réjouir ou se moquer du vaincu, à l’enfoncer.

Le journalisme sportif étant hyperbolique, l’exagération est souvent de mise, et beaucoup d’expressions sont employées à mauvais escient. Or le vocabulaire du football est suffisamment riche pour respecter les divers degrés de la défaite.

Il est donc temps d’établir un rigoureux barème lexical de la défaite, afin de ne plus entendre qu’une équipe a « écrasé » son adversaire 3-0.