Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, c’est l’une des plus graves violations de l’espace aérien de l’OTAN par des engins soupçonnés d’être diligentés par les Russes, et l’un des plus sérieux tests pour l’Alliance atlantique. Dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 septembre, alors que la Russie avait envoyé une salve de 450 drones contre les villes de l’ouest de l’Ukraine, la Pologne a enregistré l’incursion de 19 engins volant dans son espace aérien.
L’armée polonaise, épaulée par ses alliées néerlandaise, italienne, et allemande et par des moyens de l’OTAN, a rapidement réagi et a détruit quatre des 19 drones repérés sur les radars. L’engagement de tous ces avions contre une menace dans l’espace aérien otanien est « une première », a relevé un porte-parole de l’Alliance. « L’OTAN a répondu rapidement et de manière décisive », s’est félicité le général Alexus Grynkewich, nouveau commandant suprême des forces alliées en Europe depuis l’été.
Cet incident intervient alors que Moscou se prépare à plusieurs grands exercices militaires en Biélorussie, dont l’opération « Zapad 2025 », qui pourrait, à elle seule, réunir au moins 13 000 soldats non loin de la frontière polonaise. Dans ce climat tendu, les dirigeants européens ont donc apporté un soutien unanime à Varsovie et dénoncé ces incursions.