Alors que l’offensive israélienne s’intensifie dans la bande de Gaza, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui se tient à New York du 9 au 23 septembre, se prépare à un vote décisif. Depuis la proclamation de son indépendance, en 1988, l’Etat de Palestine a été déjà officiellement reconnu par 147 des 193 membres de l’ONU, parmi lesquels la Russie et la Chine. Durant l’été, la France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de faire de même. Parmi les membres permanents du Conseil de sécurité, seuls les Etats-Unis continuent de s’y opposer. Désormais, Washington, grâce à son droit de veto, est le dernier acteur capable de bloquer l’adhésion de la Palestine en tant qu’Etat membre à part entière de l’ONU.
Ce scrutin sur la reconnaissance officielle de la Palestine est perçu par de nombreux pays comme un ultime levier pour relancer la solution diplomatique à deux Etats, mise à rude épreuve depuis plus d’un demi-siècle.
« Comment un Etat devient membre de l’ONU »
L’Etat candidat adresse une demande officielle au secrétaire général de l’ONU, accompagnée d’une déclaration acceptant les obligations de la Charte. La demande est alors transmise au Conseil de sécurité, qui doit y être favorable avec au moins 9 voix sur 15, et sans veto des cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni). Elle doit ensuite être approuvée par les deux tiers au moins de l’Assemblée générale, soit 129 Etats sur 193.