Londres pue. Au milieu du XIXe siècle, les eaux de la Tamise charrient les immondices de la ville. Bientôt une épidémie de choléra décime les habitants. L’un d’entre eux, pauvre parmi les pauvres, perd un frère mais survit. Né un matin d’hiver sur les rives fangeuses du fleuve, il a été baptisé « Roi Arthur des Egouts et des Taudis ». Sa mère lui souhaite un avenir exceptionnel ; sa mémoire et sa curiosité extraordinaires feront le reste. Embauché chez l’imprimeur de l’écrivain Charles Dickens (1812-1870), il est le premier à décrypter l’écriture cunéiforme de L’Epopée de Gilgamesh, l’une des œuvres littéraires les plus anciennes de l’humanité, dont quelques tablettes retrouvées à Ninive, en Mésopotamie, s’entassent au British Museum. La découverte emporte son destin, et nous, lecteurs, avec.

Virtuose, Elif Shafak entremêle trois destins, trois époques, trois récits, que rien d’évident ne liait. Tous sont aussi documentés que haletants. Comme les pièces d’un puzzle, les histoires s’emboîtent grâce à l’apparition d’un objet ou d’un poème qui leur fait écho.

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