Moins d’une semaine après avoir déposé plainte contre plusieurs autorités ghanéennes pour « détention illégale » de onze ressortissants ouest-africains – quatre Nigérians, trois Togolais, deux Maliens, un Libérien et un Gambien – expulsés des Etats-Unis vers le Ghana, l’avocat Oliver Barker-Vormawor, l’un de leurs représentants, a décidé, mardi 23 septembre, de retirer sa demande d’injonction déposée auprès de la Haute Cour du Ghana, à Accra, visant à prévenir leur renvoi vers leurs pays d’origine. Et pour cause : ils auraient tous été expulsés du territoire « au cours du week-end », assure l’avocat au Monde.

D’après Oliver Barker-Vormawor, « au moins six [des onze migrants] sont actuellement au Togo ». Interrogé sur la nationalité des personnes transférée dans le pays voisin, l’avocat n’a pas souhaité apporter de précisions. « Nous pensons que les [cinq] autres y sont également, mais nous n’avons pas été en mesure d’entrer en contact avec eux », a-t-il ajouté, déplorant une expulsion groupée qui « entrave le processus judiciaire » engagé au Ghana.

L’avocat, dont le cabinet a déposé plainte, le 17 septembre, contre plusieurs autorités ghanéennes pour « détention illégale et risque de refoulement », accusait l’armée ghanéenne de détenir illégalement les onze migrants qu’il représentait dans « ce qui semble être un centre de détention militaire, dans des conditions qui restent floues mais qui seraient celles du camp d’entraînement militaire de Bundase [à 45 kilomètres à l’est d’Accra] ou d’une autre installation militaire similaire placée sous le commandement et le contrôle des forces armées ghanéennes ».

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