Des foules géantes de manifestants de tous âges sont descendues dans les rues samedi 18 octobre pour faire entendre leur opposition à Donald Trump lors d’une journée de mobilisation nationale.
De New York à Los Angeles, en passant par des petites villes du centre des Etats-Unis, environ 7 millions de personnes ont pris part à plus de 2 700 rassemblements, selon les organisateurs.
Cette coalition d’associations, ralliées sous le slogan « No kings » (« Pas de rois »), avait déjà appelé à la mi-juin à une mobilisation très suivie, avec selon elles environ 5 millions de manifestants, un chiffre impossible à vérifier. Il s’agit du plus grand mouvement de contestation observé dans le pays depuis le retour au pouvoir du républicain. Face au camp républicain qui les accuse de promouvoir « la haine de l’Amérique » et est allé jusqu’à les assimiler à des terroristes, les manifestants ont répliqué sur le ton de l’humour. A Los Angeles, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Le président américain a publié une série de vidéos générées par intelligence artificielle sur sa plateforme Truth Social, le représentant sous les traits d’un roi. Dans l’une d’elles, il apparaît coiffé d’une couronne et aux commandes d’un avion de chasse qui largue ce qui semble être des excréments sur des manifestants anti-Trump.
Un cambriolage spectaculaire a eu lieu dimanche matin peu après l’ouverture du Louvre, le musée le plus visité au monde, où plusieurs malfaiteurs se sont emparés de bijoux d’une « valeur inestimable » avant de prendre la fuite.
Vers 9 h 30, trois ou quatre cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon du musée, qui abrite les joyaux de la couronne de France, après s’y être hissés par l’extérieur grâce à une nacelle, a-t-on appris de sources concordantes.
La couronne de l’impératrice Eugénie, qui fait partie des joyaux dérobés, a été retrouvée endommagée à proximité du musée parisien.
Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés dimanche de violer le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où un regain de violences dans le sud du territoire palestinien dévasté met à rude épreuve la trêve en vigueur depuis neuf jours.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dénoncé une « violation du cessez-le-feu » et ordonné à l’armée d’agir « avec force » contre les cibles « terroristes » à Gaza. Son ministre de la défense, Israel Katz, a averti que le Hamas paierait « un lourd tribut » pour « chaque tir » visant ses soldats. Le Hamas a retourné l’accusation contre Israël, un responsable du mouvement islamiste, Izzat Al-Risheq, réaffirmant l’engagement du groupe à respecter la trêve et accusant Israël « d’inventer des prétextes pour justifier ses crimes ».
Sous la pression du président américain, Donald Trump, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre après deux ans de guerre destructrice à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël.
En vertu de la première phase de l’accord, le Hamas a remis le 13 octobre, en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens, 20 otages vivants qu’il retenait depuis le 7-Octobre et a rendu jusque-là 12 des 28 dépouilles d’otages toujours retenues à Gaza.
Dans l’après-midi de dimanche, la branche armée du Hamas a annoncé avoir trouvé un treizième corps d’otage dans la bande de Gaza, s’engageant « si les conditions le permettent » à le restituer plus tard dans la journée à Israël.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, ni le Monde ni l’Agence France-Presse ne sont en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté dimanche ses alliés à renoncer à toute politique d’apaisement envers la Russie, au retour de sa visite à Washington où il n’est pas parvenu à obtenir des missiles Tomahawk.
« L’Ukraine ne concédera jamais aux terroristes aucune récompense pour leurs crimes, et nous comptons sur nos partenaires pour maintenir cette position », a écrit M. Zelensky sur Telegram, appelant ses alliés européens et américain à prendre des « mesures décisives ».
Dimanche, M. Zelensky a par ailleurs appelé à une réunion « dans un avenir proche » de la coalition des volontaires, un groupe de pays, principalement européens, engagés dans l’aide à l’Ukraine.
Après une confrontation meurtrière, Afghanistan et Pakistan ont approuvé dimanche, après des discussions au Qatar, un nouveau cessez-le-feu, qui doit faire l’objet de négociations ultérieures pour le rendre durable.
Les modalités de cet accord n’ont pas été dévoilées, mais les deux parties doivent se retrouver – le 25 octobre selon Islamabad – en Turquie, autre pays médiateur, pour s’assurer de sa mise en œuvre.
« Nous sommes parvenus à la conclusion que chaque pays respectera l’autre, ne violera pas le droit de l’autre, ne soutiendra pas d’actions hostiles à l’autre et aucun parti ou groupe ne sera autorisé à nuire à la sécurité de l’autre pays ou à l’attaquer », a déclaré le ministre de la défense taliban, Mohammad Yaqoub.