A Bourges, dans le Cher, la guerre des droites et du centre n’aura pas lieu. Les kakémonos barrés du slogan « Unis, changeons de cap », plantés sur les pelouses bordant la salle municipale du quartier d’Asnières, vendredi 17 octobre, dessinent les contours d’une réconciliation.
Alors que la nuit tombe, près de 250 personnes se pressent pour écouter Philippe Mercier. L’ancien adjoint au maire de Bourges et actuel chef de file de l’opposition, symbole à la fois de la désunion de la droite locale et de l’échec des précédentes municipales, en 2020, qui avait vu la victoire de la gauche, a choisi cette arène sans prétention pour son premier meeting et confirmer ce qui n’était plus un secret depuis plusieurs semaines, en officialisant sa candidature.
Le temps d’un discours expédié en une vingtaine de minutes, façade ciselée de la cathédrale de Bourges projetée en toile de fond, cet avocat en droit commercial engagé en politique depuis 2013 a parlé victoire, « axes programmatiques » et, surtout, union. « Celle qui nous a tellement fait défaut », rappelle-t-il devant un parterre de sympathisants. Derrière lui, assis au premier rang, les visages berruyers du socle commun (Les Républicains, MoDem, Renaissance, Horizons) applaudissent.