Elle fut tour à tour avocate, secrétaire d’Etat à la justice puis ministre déléguée à la condition féminine, troisième femme à siéger au Conseil constitutionnel, après Simone Veil et Noëlle Lenoir. Monique Pelletier s’est éteinte dimanche 19 octobre, à l’âge de 99 ans, a annoncé le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Evoquer le riche parcours de cette pionnière en politique, c’est faire ressurgir le souvenir d’une décennie à la fois relativement proche et tellement lointaine. Celle des années 1970 et de la France de Valéry Giscard d’Estaing, dont Monique Pelletier fut la porte-parole lors de sa campagne malheureuse de 1981. « Je l’accompagnais à la télévision pour ses prestations officielles. Dans la voiture, en général, je lui demandais de quoi il allait parler. Et il me répondait d’un air indifférent : “Je ne sais pas encore” », confiait-elle, amusée, à la chaîne télévisée LCP, lors d’une émission célébrant les quarante ans du 10 mai 1981. L’anecdote est savoureuse, à l’heure de l’hypercommunication politique.