Les clubs du Nord ont profité de la 8e journée de Ligue 1, dimanche 19 octobre, pour effectuer une remontée au classement. Lens a poursuivi son bon début de saison en venant à bout (2-1) du Paris FC (PFC) dans l’après-midi, ce qui l’amène au pied du podium.

Et Lille (LOSC) s’est accroché au peloton de tête en allant s’imposer en soirée à Nantes sur un score (2-0) qui ne dit pas tout de la domination des Dogues sur les Canaris. La différence entre une équipe qui récite son football à la perfection et une autre qui le balbutie encore a été criante par instants, même si le suspense a duré presque jusqu’au bout.

Devant la Tribune Loire – le chœur de la Beaujoire –, qui a fêté ses 40 ans avec un sublime tifo et moult engins pyrotechniques, Nantes a montré beaucoup d’enthousiasme et de combativité. Mais les Canaris ont aussi payé leur jeunesse et leur naïveté dans plusieurs relances dont celle qui a amené l’ouverture du score. Sur un six mètres, Chidozie Awaziem a d’abord été trop lent pour donner le ballon et sur sa passe déviée, Dehmaine Tabibou, 21 ans, a tenté un geste technique bien trop risqué en faisant passer le ballon derrière sa jambe d’appui, dos au jeu, et à 30 mètres en face de ses buts.

La suite a été foudroyante, Felix Correia s’est emparé du ballon, trouvant Olivier Giroud en pivot qui a remis en une touche en retrait pour Hakon Haraldsson dont le plat du pied droit a trompé Anthony Lopes après huit minutes de jeu seulement (1-0). Haraldsson a même été à deux doigts de s’offrir un doublé à la 32e, ne trouvant que le poteau.

Chaque attaque du LOSC semblait pouvoir faire mouche. Sans un arrêt réflexe étonnant de Lopes sur une reprise à bout portant de Fernandez Pardo, à la suite d’un corner, le break aurait aussi pu être fait avant la pause (40e).

Mais les Nantais pourront nourrir quelques regrets également à l’image de Matthis Abline, très malheureux, qui a trouvé deux fois la transversale sur de superbes gestes d’attaquant (19e, 45e), symbole d’une équipe qui peine vraiment à marquer (5 buts en 8 journées).

En seconde période encore, Lille s’est souvent approché des cages adverses, même s’il a eu plus de mal à conclure ses actions par des tirs. Romain Perraud a raté de peu le cadre (56e), tout comme Giroud en angle fermé (76e), juste avant de recevoir l’acclamation du stade pour sa sortie, preuve de sa belle cote de popularité dans les enceintes de l’Hexagone. Et c’est finalement son remplaçant, le Marocain Hamza Igamane, qui a libéré les siens à la 89e, après un slalom dans la défense jaune et verte (2-0).

Avec 14 points, les Lillois ne pointent qu’à la sixième place mais trois longueurs seulement les séparent du Paris SG, deuxième, tandis que Nantes n’évite la zone rouge qu’à la différence de buts, 15e avec six unités.

Invaincus depuis quatre rencontres, les Lensois grimpent, eux, à la quatrième place (16 points) et s’ancrent dans les places européennes. Déjà buteur avant la parenthèse internationale à Auxerre (victoire 2-1), Odsonne Édouard a réveillé Bollaert, en configuration singulière, le kop étant fermé en raison d’une décision de la Ligue de football professionnel (LFP) consécutive à l’usage de fumigènes lors du derby du Nord. Servi au point de penalty après un corner d’Adrien Thomasson, l’attaquant lensois a croisé sa reprise de la tête pour ouvrir la marque face au Paris FC (17e).

Entreprenants, incisifs dans le pressing, les Sang et Or se sont pourtant fait surprendre. Jusqu’ici contenu, le Parisien Pierre Lees-Melou a profité d’un mouvement collectif et d’Artésiens attentistes pour débloquer son compteur au PFC d’une frappe au sol déviée à deux reprises (1-1, 28e).

Mais ce Lens-là, malgré les creux au cœur d’un match, a du caractère. Dans la continuité d’un coup de pied arrêté, Adrien Thomasson, double passeur, a vu son premier centre contré mais le second a abouti sur la tête de Samson Baidoo (2-1, 65e).

Désormais quatrième du championnat mais également meilleure défense avec celle de l’Olympique de Marseille, l’équipe artésienne peut s’avancer avec excitation vers le choc de samedi prochain, toujours à domicile, face au leader marseillais. De leur côté, les Parisiens glissent en seconde partie de tableau (11e, 10 points) et rechutent après deux matchs sans défaite.

Ambitieux cette saison après un mercato dépensier, Rennes fait grise mine après son nul contre Auxerre (2-2), le cinquième en huit matches. Au Roazhon Park, les Rennais avaient pourtant semblé vouloir soutenir leur coach Habib Beye, dont la position sur le banc est inconfortable, en dominant la rencontre.

Breel Embolo a marqué son deuxième but sous ses nouvelles couleurs. Mais les Bretons se sont montrés trop tendres en prenant deux buts évitables, d’abord sur une perte de balle près de la surface puis en concédant un pénalty. Rennes est 9e avec 11 points. Auxerre est 14e avec 7 points.

Lorient et Brest aussi n’ont pas réussi à se départager dans un match riche en buts (3-3). Les Merlus continuent à flotter au-dessus des places dangereuses, en 13e position (8 points), deux points devant le barragiste Le Havre. Brest occupe la place du dessus avec un point de plus.

Au Stadium, Toulouse a écrasé 4-0 Metz qui avait déjà encaissé deux buts avant d’être réduits à dix. Yann Gboho a mis un but en pivot exceptionnel pour le 3-0. Les hommes de Carles Martinez Novell sont 8e avec 13 points, tandis que les Lorrains restent lanterne rouge avec seulement deux points, au terme d’une 8e journée généreuse avec 40 buts, record de la saison.

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