Ce n’est pas la première fois que Carl Lipo (université de Binghamton, New York) et Terry Hunt (université de l’Arizona) croisent le fer avec leurs collègues à ce sujet : en 2012, ils avaient promené sur quelques décamètres une réplique de moai placée à la verticale, en la faisant se balancer sur sa base comme un culbuto, à l’aide de deux cordes liées à chaque côté de sa tête et une troisième à l’arrière, pour lui éviter de piquer du nez. L’expérience avait fait la couverture du National Geographic et une vidéo avait cumulé des millions de vues.

Ce succès d’audience n’avait pas impressionné Jo Anne Van Tilburg, directrice du projet Statue de l’île de Pâques à l’université de Californie à Los Angeles. Elle avait alors déclaré à la revue Nature qu’il s’agissait d’une « cascade, et non d’une expérience scientifique ».

Elle-même avait en 1998, avec l’appui de la chaîne de télévision Nova, procédé à une reconstitution très convaincante de transport de moai. Placée sur le ventre, sur un traîneau en bois à l’architecture inspirée des embarcations polynésiennes, la statue avait pu être glissée efficacement sur des rails de rondins, comme en témoigne une vidéo. Elle avait ensuite pu être érigée sur une plateforme. Seul accroc à cette démonstration, la chute intempestive de sa lourde coiffe de tuf volcanique (« pukao »).

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