La mission d’information sur le contrôle des importations et la concurrence déloyale de l’Assemblée nationale a décidé d’avancer la convocation de Shein, à la suite du scandale révélé par la vente de poupées à caractère pédopornographique sur sa plateforme.
Depuis des mois, les travaux que nous dirigeons démontrent que le site Shein, au même titre que Temu ou AliExpress, inonde le marché européen de produits qui ne respectent ni nos normes environnementales, ni nos standards sanitaires, ni nos exigences techniques. Nous avons relevé la mise en vente de produits non conformes et dangereux, notamment des jouets et des meubles ne respectant pas les normes de sécurité, ainsi que des informations mensongères sur la composition ou l’origine des produits. Ces dérives s’accompagnent souvent de fraudes à l’écocontribution et, dans certains cas, d’usurpations d’identité de fabricants ou de marques françaises.
Shein permet chaque jour l’entrée en France de marchandises dangereuses pour les consommateurs et destructrices pour nos industries et nos emplois. Mais avec la vente de poupées à caractère pédopornographique, un cap est franchi. Nous ne sommes plus seulement face à des atteintes aux normes commerciales : il s’agit désormais de la commercialisation de produits illégaux, relevant du pénal et touchant à la pédocriminalité. En commercialisant des objets qui contribuent à la banalisation de la pédocriminalité, Shein franchit un seuil moral et juridique inacceptable. Aucune tolérance ne peut être accordée à une entreprise qui participe à la diffusion de produits pédopornographiques.