De Patrick Giovannoni, premier repenti français, le public de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône n’aura vu, lundi 3 novembre, que le dos, la chevelure poivre et sel – une perruque, semble-t-il – et les élastiques d’un masque chirurgical noir plaqué sur son visage. Encadrés par des policiers eux aussi encagoulés, ses déplacements dans le palais de justice d’Aix-en-Provence sont protégés des regards par l’occultation de coursives avec de grands panneaux.

En dépit de ces mesures visant à dissimuler ses traits, la cour d’assises a fait le choix, à la reprise d’audience, mardi 4 novembre, de poursuivre à huis clos le procès de l’assassinat du bâtonnier Antoine Sollacaro, « sa comparution mettant gravement en danger la sécurité » de ce collaborateur de justice qui porte désormais un nouveau nom.

« Armurier » et nourrice de stupéfiants du Petit Bar, Patrick Giovannoni a obtenu en 2015 le statut de repenti, octroyé par la commission nationale de protection et de réinsertion, afin de recueillir ses révélations sur le fonctionnement de la bande criminelle de Corse-du-Sud. Des confidences qui composent le cœur de l’accusation. Il est jugé pour association de malfaiteurs dans le cadre d’une tentative de meurtre sur Charles Cervoni, affaire jugée en même temps que l’assassinat du bâtonnier Sollacaro.

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