C’est un nouveau camouflet judiciaire pour Patrick Balkany. Comme le confirme une source judiciaire au Monde, la cour d’appel de Paris a rejeté, mercredi 5 novembre, la demande de relèvement d’inéligibilité émise par l’ex-maire (UMP puis Les Républicains) de Levallois-Perret (1983-1995, puis 2001-2020), désireux de se présenter lors des élections municipales de mars 2026 pour retrouver le fauteuil d’édile de cette commune cossue des Hauts-de-Seine.
La juridiction n’a pas donné gain de cause à M. Balkany, 77 ans, définitivement condamné en 2023 à quatre ans et demi de prison pour fraude fiscale et blanchiment aggravé, assortis de 100 000 euros d’amende, et à une peine d’inéligibilité de dix ans avec exécution immédiate. Sollicité, l’avocat de M. Balkany indique au Monde que son client va se pourvoir en cassation.
« Dix ans ans d’inéligibilité à 77 ans, c’est une peine de mort politique, développe Me Robin Binsard. Elle est injuste, dans un contexte où M. Balkany a été condamné pour une fraude fiscale privée, et non pour un détournements de fonds publics. Cette peine est sans précédent : Cahuzac, Le Pen, Fillon et les autres ont été condamnés à cinq ans maximum, dans des affaires d’une gravité nettement supérieure. »