Le dernier affrontement entre l’Olympique de Marseille (OM) et l’Atalanta Bergame est une demi-finale. En mai 2024, les Italiens avaient éliminé les Marseillais aux portes de la finale de Ligue Europa (1-1 puis 3-0), avant de remporter le premier trophée européen de leur histoire. Mercredi 5 novembre, dans leur antre du Stade-Vélodrome, les Olympiens croisent à nouveau la route du club lombard, pour le compte cette fois de la quatrième journée de la phase de ligue de la Ligue des champions. Et le visage des deux équipes a largement changé.

A Bergame, actuellement 19e de la compétition continentale, l’ère Gian Piero Gasperini s’est refermée. Après neuf ans d’un règne qui a propulsé l’Atalanta sur la carte du football européen, le technicien transalpin a cédé sa place à l’un de ses héritiers, le Croate Ivan Juric. L’ancien milieu défensif a évolué sous les ordres de Gasperini à Crotone, puis au Genoa, dans les années 2000, avant de l’assister, notamment sur le banc de l’Inter Milan (2011-2012).

Fidèle à la philosophie de son mentor – un style de jeu intense fondé sur un pressing haut et des attaques éclair –, l’entraîneur s’efforce de trouver la bonne formule, après des expériences mitigées à l’AS Roma, puis à Southampton. Onzième de Serie A, l’Atalanta a multiplié les matchs nuls (cinq) et ne compte qu’une victoire en Ligue des champions, après sa défaite inaugurale face au PSG, champion d’Europe en titre (4-0).

L’équipe lombarde peine à concrétiser ses temps forts face au but. Orpheline d’un véritable buteur depuis le départ surprise de Mateo Retegui (28 buts, 9 passes décisives) vers l’Arabie saoudite au cours de l’été, l’équipe a également souffert de la mise à l’écart, en début de saison, du milieu offensif Ademola Lookman. L’auteur du triplé qui a permis à « la Dea » de remporter, en 2024, la Ligue Europa contre le Bayer Leverkusen (3-0) souhaitait rejoindre l’Inter Milan cet été. Mais la direction bergamasque n’a pas été convaincue par l’offre des Nerazzurri, pas plus que par la décision de l’international nigérian de s’entraîner à l’écart. Il a finalement été réintégré à l’effectif à la mi-septembre.

Pour autant, l’entraîneur marseillais a dit, mardi en conférence de presse, qu’il n’entendait pas sous-estimer son adversaire. « L’Atalanta est toujours une équipe forte, encore cette année. Je ne tombe pas dans ce piège d’une Atalanta en crise », a insisté Roberto De Zerbi. Si, comme d’autres clubs européens, « la Dea » doit encore trouver l’équilibre dans un effectif affaibli par les blessures, c’est également le cas de l’Olympique de Marseille. Actuellement 22e de la phase de ligue, toujours privé du milieu Geoffrey Kondogbia, du défenseur Facundo Medina et de l’attaquant Amine Gouiri.

Jusqu’alors incertains, les défenseurs Leonardo Balerdi et Nayef Aguerd, et les milieux Bilal Nadir et Timothy Weah n’ont pas « récupéré », a annoncé Roberto De Zerbi. Ces absences, combinées à une baisse de régime athlétique ces dernières semaines, ont poussé le technicien italien à varier ses animations lors des derniers matchs.

Dans ce contexte, l’homme fort du moment s’appelle Geronimo Rulli. Le portier argentin de 33 ans n’a encaissé que 13 buts sur 61 tirs cadrés subis, depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues. Auteur de parades déterminantes lors du succès étriqué face à Auxerre (1-0) en championnat, samedi 1er novembre, il apporte calme et sérénité dans un collectif sous pression et en quête de certitudes, comme son adversaire du soir.

Dauphins du PSG en Ligue 1, les Marseillais doivent renouer avec la victoire en Ligue des champions, sous peine de voir leur tournée continentale s’interrompre rapidement. Après les défaites frustrantes en déplacement face au Real Madrid et au Sporting Portugal, le club phocéen ne compte que trois points grâce à sa nette victoire contre l’Ajax (4-0), à la fin du mois de septembre. A mi-parcours de la phase de ligue, une victoire à domicile ce soir rapprocherait l’OM d’une qualification pour le prochain tour, accessible aux 24 premiers, et confirmerait que l’un de ses meilleurs atouts reste de jouer devant son public. « Le Vélodrome est comme un miroir, a commenté Roberto De Zerbi. Il va vous rendre ce que vous envoyez. »

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario