Nuit obscure fait écho au désespoir de la jeunesse marocaine. Celle qui, depuis le 27 septembre, est aussi dans la rue pour dénoncer une situation économique difficile et sa défiance à l’égard du pouvoir. Ce mal-être pousse chaque année de nombreux jeunes sur la route de l’exil. Des milliers d’entre eux rejoignent ainsi illégalement Melilla, une enclave espagnole située tout au nord du Maroc, avec l’espoir d’embarquer en cachette à bord d’un des navires en partance pour le Vieux Continent, à moins de tenter la traversée sur un canot, au péril de leur vie.

C’est à ces Marocains, de jeunes hommes, parfois mineurs, que s’est intéressé le réalisateur français Sylvain George. Au point de leur consacrer une trilogie documentaire de près de dix heures tournée sur plusieurs années. Feuillets sauvages (les brûlants, les obstinés), le premier volet de plus de quatre heures, offre un large panorama de la vie des migrants illégaux de Melilla. Au revoir ici, n’importe où, sa suite de trois heures, se resserre sur le sort des mineurs qui vivent illégalement dans l’enclave. Quant à Ain’t I a Child ?, d’une durée de deux heures quarante-quatre, il reprend le fil de leur existence une fois arrivés à Paris.

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