Le président du Nigeria, Bola Tinubu, marche sur une ligne de crête depuis que son homologue américain et allié traditionnel, Donald Trump, menace son pays d’une intervention militaire. D’abord par l’intermédiaire de son réseau Truth Social, vendredi 31 octobre, puis face aux journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One, deux jours plus tard, le président des Etats-Unis a tonné contre le gouvernement du pays d’Afrique de l’Ouest, coupable selon lui de « tolérer les meurtres des chrétiens » commis par les organisations islamistes, Boko Haram et l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO).
Des déclarations-chocs qui ont été immédiatement assorties d’une menace militaire : « J’ordonne au ministère de la guerre de se préparer à une éventuelle action », a asséné Donald Trump. De son côté, le secrétaire à la défense, Pete Hegseth, a lancé un ultimatum à Abuja : « Soit le gouvernement nigérian protège les chrétiens, soit nous tuerons les terroristes islamistes qui commettent ces atrocités. » Ce coup de pression diplomatique n’est pas sans rappeler la stratégie américaine à l’égard du Venezuela.