Face à Donald Trump, il y a ceux qui courbent l’échine et les rares qui ripostent. Gavin Newsom, le gouverneur de Californie et candidat probable à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2028, en fait partie, qui a choisi d’utiliser les méthodes de son adversaire. Lorsque le Texas, à l’instigation de Donald Trump, a redécoupé, cet été, sa carte électorale pour envoyer cinq représentants républicains supplémentaires au Congrès aux élections de mi-mandat en novembre 2026, Gavin Newsom a fait de même, charcutant à son tour la carte de Californie, offrant cinq circonscriptions supplémentaires aux démocrates.

L’enjeu est décisif, alors que l’avance des républicains à la Chambre des représentants tient à un fil (219 sièges contre 213 aux démocrates et 3 sièges vacants) et que les élections de mi-mandat sont habituellement favorables à l’opposition.

Les électeurs californiens étaient invités à approuver par référendum le redécoupage, mardi 4 novembre, et ils ont répondu oui, ont annoncé dès la clôture du scrutin les médias américains.

Gavin Newsom a immédiatement transformé ce vote en victoire politique et nationalisé l’enjeu, alors que la gauche remportait cette soirée électorale. « Ce n’était pas seulement une victoire pour le Parti démocrate ce soir, c’était une victoire pour les Etats-Unis d’Amérique, pour le peuple de ce pays et pour les principes pour lesquels nos pères fondateurs ont vécu et sont morts. Et nous sommes fiers ici en Californie d’avoir participé à cette aventure ce soir. »