Avec son air débonnaire et sa bonne humeur communicative, il se souvenait qu’enfant il priait « le Bon Dieu de vivre cent ans ». Il a été exaucé. Ancien ministre, ancien premier président de la Cour des comptes, André Chandernagor est mort le 18 novembre à Aubusson (Creuse), à l’âge de 104 ans. Il avait l’allure d’un gentilhomme campagnard et aimait rappeler qu’un de ses ancêtres était un jeune esclave recueilli en 1757 par le maréchal de Bussy, compagnon d’armes de Dupleix, gouverneur général des établissements français en Inde. Baptisé et affranchi, l’adolescent avait reçu le nom de Charles-François Chandernagor-Bengale, du nom de cet ancien comptoir français.

Né le 19 septembre 1921, à Civray (Vienne), issu d’une famille modeste – son père avait une affaire de coutellerie –, celui qu’on appelait familièrement « Chander » collectionne les prix d’excellence à l’école communale. Muni d’une mention bien à son baccalauréat, il s’inscrit, en octobre 1940, à l’école coloniale du lycée Henri-IV, à Paris. Sa bourse lui permet de payer sa chambre d’hôtel et, le 1er août 1943, le voilà élève administrateur des services civils de l’Indochine.

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