Le cinéma d’épouvante est décidément l’eldorado du moment pour les jeunes cinéastes. Le premier film de l’Américain Chris Stuckmann a ouvertement dans le viseur Le Projet Blair Witch, de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez (1999), et ses suiveurs, Paranormal Activity, d’Oren Peli (2007), cette veine horrifique dite « du found footage », qui simule des enregistrements retrouvés, la documentation « brute », au numérique, de phénomènes angoissants : les opérateurs improvisés, de chasseurs d’images, se font proies.

Shelby Oaks débute comme un documentaire télévisé consacré au massacre inexpliqué d’un groupe de youtubeurs, les « Paranormal Paranoids », qui se mettaient en scène dans des lieux supposément maudits ou hantés. Ils ont cette fois-ci investi une ville fantôme, Shelby Oaks, mangée par la végétation : ses ruines comptent un pénitencier et un parc d’attractions abandonnés. On a découvert plus tard sur place leurs cadavres, sauf celui de leur cheffe, la jeune Riley, qui reste introuvable.

Le documentaire télévisé alterne entre entretiens avec des témoins et des proches, dont la sœur aînée de Riley, et rushs de l’équipée fatale, dont le dernier plan d’une Riley paniquée, seule face à la caméra – franc pastiche du Projet Blair Witch. Ailleurs, lorsqu’elle sourit encore, elle a de faux airs de Laura Palmer, l’idole sacrifiée par David Lynch et Mark Frost dans la série Twin Peaks, de sa gaieté forcée sur une vidéo que ses amis endeuillés regardent en boucle.

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