La loi des séries a frappé à nouveau. Un mois quasi jour pour jour après le vol spectaculaire des joyaux de la Couronne dans la galerie d’Apollon – qui a entraîné sa fermeture pour une durée indéterminée —, c’est la galerie Campana et ses chefs-d’œuvre de l’art grec, abrités dans l’aile Sully, qui sont soustraits au public.
Un diagnostic alarmant du bureau d’étude technique BMI a mis en garde contre la fragilité des poutres portant les planchers du deuxième étage de cette aile. Le personnel travaillant à la direction des études muséales et à celle du soutien aux collections sera évacué dans les prochains jours. La galerie Campana est fermée jusqu’à nouvel ordre, le temps de mener des investigations plus approfondies. « Ça ne va pas s’effondrer, mais les planchers ont été bricolés en 1937. C’est un devoir de précaution dès qu’il y a une instabilité des appuis des planchers. La priorité, c’est d’évacuer le personnel et à terme les œuvres », indique au Monde François Chatillon, architecte en chef des monuments historiques en charge du Louvre. « Ce que ça montre, c’est que le bâtiment a besoin impérativement de grand soin. Ça tombe mal. J’espère que les gens ne vont pas instrumentaliser dès qu’une porte grince au Louvre… »