Udio, une plateforme américaine de création de musique par intelligence artificielle (IA), a annoncé, mercredi 19 novembre, un accord de licence avec la multinationale Warner Music Group, quelques jours seulement après un partenariat similaire noué avec sa rivale Universal Music Group. Ce service d’intelligence artificielle, qui permet de générer une chanson entière à l’aide d’une simple consigne textuelle, est décrié par une partie de l’industrie musicale depuis sa sortie, en 2024, pour avoir entraîné son intelligence artificielle sur des morceaux d’artistes sans autorisation et sans rémunération.
Udio a finalement décidé de rentrer dans le rang en s’accordant avec les deux majors et de s’éviter l’aléa d’une décision de justice qui pourrait menacer son existence. Ce rapprochement avec Warner, tout comme celui qui a eu lieu avec Universal, devrait mener à l’abandon des poursuites devant la justice civile américaine. Sony Music est désormais le seul des trois grands éditeurs de musique populaire à ne pas s’être entendu avec la plateforme d’IA.
Udio compte lancer en 2026 un nouveau service sur lequel les utilisateurs pourront faire des remix, des reprises ou créer de nouvelles chansons en utilisant la voix et les compositions des artistes qui en accepteront le principe, selon le communiqué diffusé mercredi. Warner, de même qu’Universal, ont accepté, en vertu des accords passés avec Udio, que leurs artistes puissent y participer s’ils le jugent bon. Ils seront rémunérés et référencés pour tout morceau IA qui puiserait dans leur œuvre, assure Warner Music Group.
Suno, le concurrent direct d’Udio, au modèle similaire, demeure visé par de nombreuses procédures judiciaires pour violation de la propriété intellectuelle.