Connaissez-vous Madeleine Brès, Zénon Drohocki, James Miranda Stuart Barry ? Pionniers chacun à leur manière de la médecine, ils ne sont pas vraiment passés à la postérité. Dans un ouvrage au titre explicite, Admirations. Sept héros de la médecine (Perrin, 432 pages, 22,90 euros, numérique 15,99 euros), l’infectiologue et écrivain Gilles Pialoux retrace leur étonnant parcours ainsi que celui d’autres « héros de la médecine », sept en tout.

Le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP), à Paris, annonce d’emblée la couleur : son panthéon est « fièrement subjectif » et résolument positif. A travers des portraits très personnels, qu’il mêle à ses propres réflexions de médecin, son livre vise à « redonner le goût d’admirer, d’embrasser la vocation, de suivre le chemin de ces grands praticiens inconnus ou injustement oubliés ».

Ainsi de Madeleine Brès (1842-1921), la première femme à devenir docteure en médecine en France, en 1875, dans un contexte de machisme débridé, que décrit par le menu Gilles Pialoux. Dans la presse médicale, les femmes qui aspirent à l’exercice de la médecine sont alors décrites comme des « monstres androgynes » qui transgressent l’ordre social établi. Le célèbre neurologue Jean-Martin Charcot (1825-1893) estimait, de son côté, que « les prétentions des femmes [à devenir médecins] sont exorbitantes, car elles sont contraires à la nature même des choses et à l’esthétique ».

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