Toujours aussi divisée sur l’héritage de Francisco Franco, l’Espagne commémore les 50 ans de la mort du dictateur. Décédé le 20 novembre 1975, celui qui dirigea le pays d’une main de fer entre 1939 et 1975 continue de fracturer la société dans un climat de plus en plus polarisé.

Impossible, semble-t-il, de réunir tous les acteurs politiques autour d’une commémoration commune. Lorsque le premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, a lancé, en janvier, une année d’événements intitulés « 50 ans de liberté » pour « mettre en valeur la grande transformation réalisée durant ce demi-siècle de démocratie », l’opposition conservatrice, constituée du Parti populaire (PP, droite) et de Vox (extrême droite), a boycotté l’initiative, accusant Pedro Sanchez de vouloir détourner l’attention des affaires de corruption qui éclaboussent son parti, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Pas de célébration d’ampleur, donc, en cette date anniversaire. Le colloque prévu le 21 novembre au Parlement pour commémorer le retour de la monarchie, présidé par le roi Felipe VI en présence du PSOE et du PP, sera lui aussi boycotté par Vox, une fois de plus, qui refuse de « partager un espace avec un gouvernement corrompu et dangereux ». Mais aussi par Sumar, partenaire des socialistes au gouvernement, ainsi que par les partis de gauche Podemos et Izquierda Unida (Gauche unie), pour qui le « régime » né de la Constitution de 1978 « est traversé par un ADN franquiste » et qui revendiquent l’instauration d’une république. Les formations nationalistes de la Catalogne et du Pays basque feront de même : elles réclament une réforme du système des régions autonomes créé après la dictature.

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