Fallait-il ou pas demander à Sébastien Lecornu de renoncer au 49.3 ? L’abandon par le premier ministre de cet article de la Constitution qui permet au gouvernement d’adopter un texte sans vote faisait partie des « victoires » du Parti socialiste (PS). Las, à mesure que les discussions s’enlisent au Parlement, ce renoncement prend l’allure d’un « piège » pour le PS.

Car, pour confirmer les amendements obtenus à l’Assemblée nationale, les socialistes ont besoin de faire voter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et le projet de loi de finances, qui naviguent en ce moment entre le Sénat et l’Assemblée. La question est particulièrement épineuse pour le PLFSS, qui comprend la fameuse « suspension » de la réforme des retraites.

Passés au crible d’une Assemblée sans majorité, les deux projets de loi contiennent des mesures de tous les bords politiques, et donc des « urticants » pour l’ensemble de l’Hémicycle. Le PS, qui a longuement négocié avec le gouvernement un accord de non-censure, espérait s’abstenir et embarquer Les Ecologistes. Jamais il n’a envisagé de voter le texte.

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