« Il y a comme du dépit amoureux chez Emirates depuis l’arrêt de la production de son avion fétiche, l’Airbus A380 »

Difficile de lutter, quand le premier vendeur de son concurrent est le président des Etats-Unis. A l’occasion du Salon aéronautique de Dubaï, qui se tient du lundi 17 au vendredi 21 novembre, Christian Scherer, le directeur commercial d’Airbus, a confié à l’agence Bloomberg que l’avionneur européen devait se surpasser pour compenser l’activisme de Donald Trump en faveur de Boeing.

La capacité du président américain à monnayer son soutien militaire aux monarchies du Golfe ne fait aucun doute, comme le prouve le festival de contrats, des centres de données aux avions de combat F-35, accompagnant le voyage concomitant aux Etats-Unis du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman. Mais Boeing profite surtout d’un vide à combler. Il y a comme du dépit amoureux chez Emirates, la première compagnie du Golfe, depuis l’arrêt de la production de son avion fétiche à double pont, l’Airbus A380.

Les compagnies du Golfe veulent des gros-porteurs capables d’acheminer des hordes de passagers dans les hubs de Dubaï ou de Doha. En 2013 encore, Fabrice Brégier, l’ex-patron d’Airbus, assurait à Dubaï avoir bâti une « part importante » de son modèle d’affaires autour de l’A380. Le problème, c’est que le « super jumbo » n’a pas rencontré le même succès auprès des autres compagnies long-courrier. Et, en 2021, Airbus a livré à Emirates son 123e et dernier A380.

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