A quelques mètres d’un vendeur à la sauvette qui offre des drapeaux pirates du manga japonais One Piece pour l’équivalent de 1,50 euro, Emanuel Montecristo, un ouvrier du bâtiment de 28 ans, exige du mur de policiers devant lui de laisser passer la petite centaine de manifestants réunie ce jeudi 20 novembre, à Mexico, pour dénoncer la corruption et l’insécurité.

Le jeune est revenu dans le centre-ville de la capitale du Mexique, à plus de deux heures de son quartier dans la périphérie, pour exprimer sa colère. Le visage caché derrière son tee-shirt, il explique que sa mère tenait une petite pharmacie qu’elle a dû fermer après avoir reçu des menaces de mort de racketteurs. « Nous sommes allés voir la police, mais ils nous ont dit que la menace n’était pas sérieuse. J’ai dû me cacher, de peur qu’ils me tuent », dit-il.

Cinq jours auparavant, samedi 15 novembre, Emanuel Montecristo avait participé à la première manifestation de sa vie : un rassemblement convoqué par la « génération Z » sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, pour protester contre le gouvernement de la présidente, Claudia Sheinbaum. Sur l’abdomen, il porte encore la brûlure d’un pétard lancé par un policier lorsque les forces de l’ordre ont violemment dispersé les manifestants, pour un bilan officiel de 120 blessés, dont 84 policiers et 6 journalistes, et de 40 arrestations.

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